« Le washi, également prononcé wagami (和紙) littéralement « papier japonais », est le papier fabriqué artisanalement au Japon depuis le vie siècle. Ce papier aux longues fibres de mûrier à papier entrelacées est léger, flexible et solide.
Histoire
Le washi 和紙 est le papier fabriqué artisanalement au Japon depuis le vie siècle, après l’apport des techniques de papier de soie par les Chinois avec le bouddhisme, l’écriture, l’imprimerie et l’ensemble de leur culture en Corée et au Japon.
Le papier japon utilisé par Rembrandt est « soyeux, nacré, jaune clair ou gris ».
La résistance de ce papier est telle qu’il a été utilisé lors de la Seconde Guerre mondiale pour la confection de « ballons incendiaires » dans le projet Fugo : un millier de ces ballons auraient atteint les États-Unis, causant la mort d’au moins cinq personnes en Oregon.


Utilisation
Il en existe plus de quatre cents sortes, aux motifs et aux couleurs variés, qui sont utilisées pour rédiger des cartes ou invitations, recouvrir des boîtes ou encore fabriquer les fenêtres translucides des portes coulissantes (shōji), des emballages, des faire-part, des abat-jour ou des cerfs-volants. Mais il peut aussi être utilisé pour créer des ustensiles, notamment des bols, en les recouvrant de laque, des parapluies en les enduisant d’huile de pérille, des imperméables (kamiko), des lanternes (chōchin), des lampes (andon), des éventails (uchiwa ou sensu).
Le washi sert de support pour des oeuvres artistiques, que ce soient des gravures de Jacques Hnizdovsky ou des aquarelles de Takeuchi Seiho, parmi beaucoup d’autres. L’artiste contemporain Jeannine Cook utilise ce papier en collage dans ses dessins à la pointe de métal, tandis que d’autres l’utilisent dans la création de sculptures, pliages, et découpages.
La restauration des documents graphiques nécessite l’utilisation d’un papier à la fois très fin et résistant. Dans tous les ateliers, les restaurateurs connaissent les qualités du papier japon, originaire de l’Extrême-Orient. Malgré son extrême légèreté, il offre cette capacité unique de résistance physico-chimique qu’aucun autre papier ne possède.
C’est aussi un papier très utilisé pour les partitions de musique. Il est aussi employé en modélisme pour recouvrir les ailes et le fuselage des avions. Pour ce dernier usage on utilise aussi du papier de couleur à l’image du papier orange qui était un élément caractéristique des boîtes de construction de modèles réduits de planeurs Chalange et Bonnet. Une fois collé sur la structure, le papier est tendu une première fois par une pulvérisation d’eau, puis renforcé et protégé par l’application d’une ou plusieurs couches de vernis cellulosique.


Composition
Les fibres utilisées les plus connues portent les noms de kōzo (broussonetia papyrifera), gampi (wikstroemia sikokiana) et mitsumata (edgeworthia chrysantha). Chacune d’entre elles confère au papier des caractéristiques particulières.
Alors qu’il est fabriqué à partir des fibres du mûrier à papier, il est appelé, en Occident par erreur, papier de riz ou papier de soie, le mûrier blanc (Morus alba L.), arbre assez proche, étant l’arbre utilisé pour élever le bombyx, chenille utilisée pour produire la soie. »
Source : wikipédia